La Muraille de lave à laquelle fait allusion le titre est une falaise de
basalte au pied de laquelle un tourbillon violent engloutit toutes les
embarcations qui s'approchent, c'est aussi le surnom qui a été donné au
siège social d'une grande banque, à l'architecture sombre et aux
pratiques discutables. Le commissaire Erlendur est parti en vacances sur
les lieux de son enfance et il a disparu, mais son équipe continue à
travailler. Tandis que Elinborg, la fine cuisinière, s'occupe d'une
affaire de viol (La Rivière noire), Sigurdur Oli, le moderne formé aux
États-Unis, reconnaît par hasard dans la rue l'un des témoins de
l'affaire de pédophilie en partie résolue dans La Voix. Ce même jour, un
ami lui demande d'aider un couple de cadres qui, pratiquant
l'échangisme, fait l'objet d'un chantage. Troublé par ses problèmes de
nouveau divorcé, Sigurdur Oli va cependant aller jusqu'au bout d'une
histoire qui lui révèle la cupidité qui s'est emparée de la société
islandaise avec l'expansion mondiale des modèles financiers. Commencé
comme un polar classique, La Muraille de lave tisse les trames de
plusieurs affaires et entraîne le lecteur dans les tourbillons de la
perte de critères moraux et de l'impudeur de l'amour de l'argent.
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